Chaîne ou bracelet ?
Publié le 18 Janvier 2016
Drôle de question quand on sait que ce que nous appelons tout simplement aujourd’hui des « montres » ont longtemps porté le nom de « montres-bracelets » pour les différencier des « montres gousset »… bien au chaud dans les gilets de nos aïeux !
Tout au début d’ailleurs, quand les montres gousset ont migré vers les poignets, les attaches ont tout simplement été transformées pour s’adapter à cette nouvelle façon de faire. Cela n’a pas été sans réticences, surtout pour les hommes qui avaient l’impression ainsi de perdre le seul attribut qui leur donnait un peu de prestance.
C'est d'ailleurs d'après la tradition, Breguet, un horloger Français réputé qui dessina le premier bracelet de montre.
Progressivement, les garde-temps se transformant en objets proches de ce que nous connaissons, les fixations ont évolué et chacun s’est adapté à cette nouvelle mode, finalement bien pratique : On pouvait lire l’heure simplement en regardant son poignet !
Les chaînes sont retournées à leur plus agréable usage, c'est-à-dire aux cous de ces dames… et le cuir réservé à tant d’autres usages vestimentaires, est venu enfin orner le poignet de ces messieurs.
Très rapidement d’ailleurs, on a découvert l’avantage d’autres matériaux, comme le métal – une révolution s’instaurant pendant les guerres, qui appréciait l’usage du nylon tressé (Nato), léger, imputrescible, facile à remplacer et de faible coût.
Une nouvelle étape fut franchie avec l’usage du caoutchouc et ses dérivés néoprènes ou silicones, puis la céramique… et pourquoi pas le bois !
Aujourd’hui l’évolution des techniques n’est un frein à aucune imagination pour diversifier les bracelets des montres aux poignets des hommes, comme des femmes et des enfants. Les fixations elles aussi ont inspiré les créateurs qui cependant majoritairement emploient encore la boucle ardillon ou les fixations papillons ou déployantes, puis les clips, les glissières et même leur absence dans les bracelets métalliques à ressorts.
Tous les cuirs sont utilisés, il n’y a pas de limite possible quand on sait que les poissons fournissent un très bon cuir (Galuchat). C’est une peau de requin ou de raie qui a pris le nom de son créateur autour de 1770. Les cuirs traités deviennent aussi insensibles à l’eau et permettent aux amateurs de sports aquatiques de rester élégants ou de limiter la fréquence de remplacement pour les gens souvent en contact avec l’humidité.
Dans toutes les matières courantes, les coûts de fabrication sont parfois une grande surprise. On peut ainsi trouver sur Internet d’excellents bracelets en acier inoxydable aux maillons pleins (et non pliés) à des prix extrêmement abordables, alors que les grandes marques signées ou a fixation spécifiques en profitent pour faire monter les coûts de façon vertigineuse… parfois sans justification.
Lorsque ces bracelets sont en métal précieux (or) ou coûteux (platine), on imagine plus facilement un prix élevé, mais beaucoup moins sur l’acier inoxydable ou le titane. La seule justification restant la qualité de fabrication ou le prestige de la marque.
De nombreuses entreprises de distribution proposent des bracelets adaptables, souvent à des prix plus raisonnables, mais d’une manière générale, on sait que régulièrement il faudra en changer (environ 3 ans pour un cuir de veau, 6 ou 7 ans pour le métal qui se ternit ou se griffe… les autres métaux précieux pouvant être restaurés).
Le caoutchouc pour les montres de prix demeurant une dépense incontournable face à l’usure et à sa tendance à s’abimer. Il faut en être conscient et bien se renseigner avant de conclure un achat ; surtout si la fixation au corps de la montre est particulière.
Beaucoup de montres à bracelet métal (lancées par les marques japonaises) possèdent un adaptateur en fonction de la dimension des pompes (petites tiges métalliques qui attachent le bracelet à la montre). Leur forme en demi-lune apportent une finition très esthétique à l’ensemble, mais on découvre trop souvent des offres de bracelets inox sans cette finition… et qui contrairement aux montres à bracelet cuir apportent une touche… disons un peu «amateur». Il est très important de connaître la dimension de ses cornes (pattes où se fixent les pompes), avant de choisir son bracelet de remplacement.
L’attention doit aussi porter sur le cuir employé (parfois du faux) qui risque de provoquer des allergies, ou le confort recherché (cuir ou nylon qui passe sous le dos de la montre), ainsi que sur le type particulier de bracelet cuir (avec fixation en demi-lune sur les cornes), qui présentera une difficulté supplémentaire pour en changer.
Un bracelet un peu oublié, mais très confortable est le métallique à maille milanaise !
De grands fabricants se sont spécialisés avec le temps dans la perfection de leurs réalisations, mais avec un coût évident (comme Hirsch ou ABP), mais d’autres fournissent certains créateurs de montres (comme ZRC). Il reste cependant des Artisans très raisonnables et d’excellente facture (comme RVC) – Mais d’innombrables ateliers français ou étrangers proposent une kyrielle de produits de qualité. Tout dépend se son besoin et de la somme que l’on veut engager. On sera probablement mieux servi chez un professionnel que dans un Supermarché !