Le nouveau Quartz
Publié le 9 Avril 2017
A l’heure où la clientèle de connaisseurs est de plus en plus friande de mouvements mécaniques, que devient le Quartz qui peuple 80% (si ce n’est 90%) de l’industrie horlogère ?
Dans les années 1970, la « Révolution du Quartz » a rebattu les cartes de l’horlogerie mondiale.
Progressivement moins chers, les mouvements électroniques réglés par une oscillation du Quartz vibrant sous l’impulsion de l’électricité, ont dévasté les fabricants traditionnels. La simplicité du système a sonné le glas de la précision « toute mécanique »… puis avec le temps… la nostalgie a frappé - d’ailleurs dès les années 80 et, les mouvements mécaniques et automatiques en s’adaptant et en se perfectionnant ont redonné des couleurs à la filière.
La montre de tous les jours et dont on ne s’occupe pas particulièrement a bon dos de fonctionner à l’électricité contenue dans une pile qui ressemble à un « bonbon métallique ». Tout ce que l’on veut c’est qu’elle soit précise et pas chère. Pour les amateurs d’horlogerie qui souhaitent un tout petit peu remonter le débat, le mécanique reste la valeur sûre – le symbole de ce qui a fait naître l’horlogerie !
Aujourd’hui, chacun trouve son bonheur dans l’offre extraordinairement large qui a gagné la planète toute entière. On a même le choix, bien au-delà des simples espérances. Les calibres de montres se déclinent en systèmes mixtes, permettant toutes les fantaisies et assurant tous les souhaits d’autonomie, de simplicité d’utilisation ou simplement de modernité !
L’aubaine de la demande a sauvé bien des « Maisons Horlogères » qui n’avaient pas su s’adapter et, le mécanique est revenu en force. Certains fabricants ont même réussi des tours de force à coup de brevets et d’utilisations de matériaux rares. Des garde-temps mécaniques ont vu aujourd’hui la précision de leurs modules multipliée par trois.
Pendant ce temps, le bon vieux Quartz est resté un peu figé dans des considérations techniques datant de 1984… après que les Japonais aient considérablement amélioré leur essai de 1969, d’ailleurs talonné par des créations européennes soucieuses de ne pas rater leur part du gâteau. Nous avons déjà parlé du Beta 21 sur le Blog ( Lien Beta 21 ). De grands fabricants Suisses dès 1960 avaient pris la mesure du défi, dont la très connue marque Longines. A la même période que l’offensive Japonaise, la marque sorti le fameux Ultra-Quartz : « Une révolution électronique ».
Alors depuis les derniers perfectionnements de 1984, que s’est-il passé, comment a-t-on évolué ?
Il ne s’est tout bonnement rien passé et si on a évolué, c’est surtout par la proposition des systèmes dit « Kinetic » ou le mouvement d’un marteau peut enfin produire l’électricité nécessaire, stockée dans un condensateur.
Le module Quartz n’a pas changé depuis cette époque. On est même capable en Chine de le fabriquer pour quelques centimes.
Certes, les modules Quartz chinois n’ont rien à voir avec certains calibres Suisses qui emploient des matériaux et des savoir-faire exceptionnels. La durabilité de la rigueur fait la différence. Ils sont généralement installés dans des montres de haut de gamme, coûtent très chers et ne déprécient en rien la valeur des modèles vendus.
Depuis plusieurs années, l’Horlogerie Suisse a tenté de renouveler le genre et de produire un module Quartz encore plus performant. Les grands fabricants ont réfléchi, travaillé et mis à contribution de grands bureaux d’étude (comme ETA) afin de résoudre ce problème de l’évolution du Quartz !
Longines encore une fois était sur la liste des demandeurs. Le nouveau défi ne tentait pas moins que d’établir de nouvelles normes !
En moyenne le Quartz de 1984 varie de 12 secondes par an, pouvait-on le faire passer en 2017 à 5 secondes ? Longines vient de sortir un tel modèle (Conquest V.H.P, pour « très haute précision » en français).
Non seulement la précision est inimaginable, mais de nombreux systèmes d’amélioration du fonctionnement sont inclus (un anti-choc révolutionnaire qui réinitialise la montre et une batterie très longue durée qui triple les possibilités actuelles).
Alors le Quartz, encore une vieille histoire ?