Où on vous montre le jeu des 7 erreurs !
Publié le 7 Avril 2017
Il y a sans doute plusieurs phénomènes à considérer, mais le sujet est bien réel : Quelles sont les différences entre les deux montres que je vous présente à la fin de cet article ?
Le premier phénomène est celui (particulièrement en ce qui concerne les cadrans classiques) du renouvellement de la création. On réalise que depuis les premières montres-bracelets, toutes les marques ont puisé dans les variations infinies qu’offraient les combinaisons de formes, de couleurs et de composants. On a souvent relevé des apparences similaires, des « hommages » quand les garde-temps avaient connu le succès, voire des copies avec multitudes de variantes. On ne peut certes se renouveler à l’infini une fois que l’on a épuisé toutes les matières, les formes d’aiguilles ou de couronnes, tous les marqueurs chiffres ou bâtons, tous les fonds de cadrans du noir mat au nacré… à moins de créer des formes extravagantes ou des positions de marqueurs originaux comme le font quelques fabricants prestigieux.
Le second phénomène concerne les assembleurs qui proposent à diverses marques (la plupart du temps sans aucune relation), des produits finis pratiquement identiques.
Hong Kong s’est spécialisé dans cette industrie et a gagné avec les années des compétences réelles et reconnues. Plusieurs usines et ateliers de cette région construisent pour une grande majorité de marques occidentales, de véritables collections complètes que celles-ci n’ont plus qu’à distribuer.
Tant que les produits finis sont de qualité et vendus au juste prix, on ne s’étonnera pas. Peu de gens sont aujourd’hui dupes sur l’origine de produits divers fabriqués dans des usines qui ne font que changer l’étiquette !
Là où j’aimerais attirer l’attention de ces entreprises distributrices, c’est sur le message qu’elles véhiculent. Elles prendront certes garde à ne pas se mettre en défaut, par exemple en disant clairement qu’elles font elles-mêmes ce qu’elles achètent ailleurs ; mais dans le discours, des termes comme « conçu dans nos ateliers en France » ou « témoins [ou même] héritiers d’un savoir faire ancestral » sont souvent lus, et trompent l’acheteur.
Nous n’allons pas faire une liste de tous les abus, les arrangements avec la vérité, les à-peu-près et les discours ronflants afin de vous permettre de savoir qui fait quoi, qui vend les mêmes produits que son voisin avec un nom différent, car cela évolue constamment et que notre but n’est pas de redistribuer les cartes de l’économie horlogère. Mais un petit exemple ne fera pas de mal.
Je tiens à préciser que cette démonstration ne cherche en aucune manière à nuire à ces entreprises. Il n’y a finalement rien d’illégal à vendre le même produit que quelqu’un d’autre, avec un nom différent. Toutefois nous devons vous mettre en garde sur le « discours » et vous conseiller de toujours regarder en détail les présentations et de les comparer. Comme dit le proverbe : « Une personne avertie en vaut deux » !
La marque Française CHRONOWATCH qui fait partie du Groupe Diamanta et qui propose ses garde-temps sur son site, les vend en direct assez chers, mais les prix retrouvent une valeur plus raisonnable chez leurs distributeurs. Le sérieux des ateliers fabricants laisse présager une certaine qualité de réalisation, mais ce ne sont pas des « montres de luxe » comme on croit le comprendre. Je ne parlerai pas du prix réel à la sortie d’usine. Bien des articles sur ce Blog vous ont rabâché le phénomène.
Quand à RHODENWALD & SOHNE, c’est une marque Allemande distribuée par Aviano Jewels GmbH qui suit le même processus. Vous trouverez sur Amazon les mêmes montres à moitié prix du Site maison.
Nous observons donc très clairement ce phénomène de variations sur un même thème. Ce sont rigoureusement les mêmes montres !
Pour la marque Française, sur le Site le prix sera de 475 euros, soldé à 119 chez le distributeur, tandis que chez l’Allemand, elle sera annoncée à 199 euros pour finalement être vendue 89 euros sur notre chère boutique Internet.