Collection-Montres-Militaires - Eaglemoss éditeur
Il n’est pas question ici de critiquer l’éditeur anglais Eaglemoss qui vient ce 6 août 2014, de lancer en France, sa collection de montres militaires dans les Maisons de la Presse. Ni d’ailleurs d’en faire l’éloge !
Ce billet n’est qu’une analyse, un avis objectif documenté. Le lancement d’une telle collection de vraies montres est un évènement suffisamment significatif pour que l’on mérite de s’y intéresser.
Les amateurs chevronnés y trouveront peut-être comme Vault VHS Crisney UK (un passionné anglais), l’occasion de redécouvrir des modèles historiques… qui à son goût semblent suffisamment proches des modèles originaux.
Les collectionneurs amateurs de garde-temps trouveront quand à eux, une opportunité de posséder à coût raisonnable, des pièces essentiellement centrées sur l’aspect engageant et attractif de cet ensemble. Nous parlerons dans le texte des aspects techniques.
Il y a quelques jours, Eaglemoss, éditeur anglais a introduit à travers un partenaire éditeur français (Cobra), une collection de répliques de montres militaires, portées par de nombreux soldats des Armées dans le monde entier depuis plus de 75 ans. Il s’agit de pièces utilisées au combat, comme en temps de paix par les différents Corps d’armée, terre, mer, air.
C’est Data Base Factory, qui en France est chargé de la gestion et de l’encaissement de cette collection. Un organisme spécialisé que de nombreux collectionneurs connaissent. L’objectif étant de proposer de vraies montres que l’on peut porter tous les jours et non de basses copies en plastique inopérantes. Des coffrets spécialement développés permettent aussi de simplement admirer sa collection.
Modèle Armée US Vietnam 1970 Exemplaire original BENRUS
proposée par la Collection
Les amateurs de bonne horlogerie crient déjà au scandale en dénigrant l’usage systématique du quartz ou des composants bas de gamme. Il est évident que commercialement, une telle collection n’est viable que par le volume de production, qui permet ainsi aux simples néophytes de trouver une certaine joie à rejoindre le nombre toujours grandissant de passionnés de garde-temps. L’analyse sociologique du sujet ne permettra jamais aux belligérants de se mettre d’accord.
De vrais amateurs ont cependant déjà salué l’initiative en découvrant l’occasion de rassembler des pièces mythiques souvent rares ou disparues. Les tenants de la qualité ultime en matière d’horlogerie ne trouveront aucun intérêt dans ce concept. Laissons donc chacun trouver le plaisir qui le motive.
Parlons cependant clairement de l’aspect technique : Les créateurs britanniques de cette collection (qui a débuté en Angleterre le 17 février 2014), ont comme tous les chefs d’entreprise d’abord regardé la faisabilité de la chose. Il fallait pouvoir offrir au plus grand nombre l’occasion de découvrir ce monde particulier de la montre militaire. Des consensus économiques ont du être mis en œuvre qui à la fois permettaient la viabilité du projet et proposaient des pièces suffisamment solides pour ne pas demeurer cantonnées au simple rôle de « jouets ».
Le plastique a donc été écarté, tandis qu’on convenait que les montres devaient réellement fonctionner. On a donc probablement choisi dans la plupart des cas des boîtiers en aluminium et parfois en alliages non ferreux légers (certains modèles pas encore distribués, seraient d'ailleurs en acier inoxydable !). Les cadrans ont été soignés et les bracelets sont d’avis général de bonne qualité (même si ceux supposés d’apparence cuir, ne sont dans certains cas que du simili).
Les mécanismes ne sont pas du premier choix de l’empire du milieu, mais des mécaniques éprouvées d’origine nippone : des calibres quartz EPSON (filiale de SEIKO). Quand aux verres, bien que non trempés et de relative finesse, ils ne sont pas en plastique, mais en verre véritable. Ce qui est attesté par l’image de l’un d’eux brisé !
Quand on analyse le coût réel de l’un de ces modèles, on atteint probablement peu ou prou, le prix de la montre numéro 1, vendue moins de 5 euros. Le calibre EPSON (un AL55A ou AL21E), à lui seul peut être trouvé à moins de 3 euros l’unité, distribué par les spécialistes. Le volume ici utilisé doit ramener ce coût à environ 1 euro la pièce, mais reste un produit correct et fiable. C’est sans doute ce même volume qui a permis la possible diffusion de cette collection à un prix attractif. Nous en sommes à globalement 15 euros la montre (y compris le fascicule et la distribution). Cette collection déjà vendue à 400.000 exemplaires au Royaume Uni, atteindra-t-elle un tel volume en France ? On imagine cependant les moyens mis en place pour produire tous ces garde-temps avec un process sérieux qui a du pousser vers le haut la qualité de finition (chaque montre est étanche et garantie deux ans !).
Il faut savoir que la collection complète comprend un total de 80 montres. A raison de deux montres envoyées par mois, il faudra quatre années pour la compléter. Pour la plupart de ceux qui se sont laissés tenter, le coût ne sera que d’environ 31 euros par mois, à quoi il faudra ajouter quelques classeurs (moins de 8 euros) pour rassembler les fascicules… et les coffrets de rangement pour exposer sa collection (la première boîte est offerte, les trois suivantes, vendues 26 euros pièce).
On estime ainsi que la collection complète aurait une valeur d’environ 1400 euros.
Ce n’est pas rien, mais s’il avait fallu acheter les modèles originaux vintages, au cours de l’occasion, la collection aurait coûté sans doute au moins le double, sinon dix fois plus, quand on considère certains originaux de conception Rolex ou Panerai par exemple... et ceci sans l’abondante littérature rassemblée depuis le début !
Littérature, me dîtes-vous ? Certes, de qualité, avec des articles de fond sur l’origine des modèles, sur l’environnement historique, sur l’histoire et l’aventure des grandes marques, sur l’horlogerie en général (excepté quelques petites erreurs, que nous mettrons pour le moment sur le compte d'une mauvaise traduction ou d'erreurs de fléchage !).
Que dire de la fiabilité des reproductions ? Sans doute pas mal de libertés prises sur les modèles originaux, d’ailleurs autant en ce qui concerne l’aspect général que la dimension par exemple. Une absolue similitude semblait techniquement impossible. Est-ce critiquable ? Au sens horloger pur, certes… Mais sur le terrain du simple plaisir… l’histoire rapportée dans les fascicules se charge de rétablir les éléments véridiques.
Au final, cette collection est-elle utile ? Probablement non… il ya bien d’autres choses plus importantes à faire.
Est-elle conforme à la réalité ? On a déjà répondu à cette question !
Est-elle chère ? Sur 4 ans, sans doute non. Ne gaspillons-nous pas 30 euros par mois en futilités ?
Est-elle agréable ? Vous serez seuls à pouvoir répondre !
Petite précision utile en ce qui concerne la garantie des montres pour une durée de deux ans :
Toute souscrition à la collection sous-entend cette garantie automatique de la part d'Eaglemoss (sans intervention du collectionneur). La date d'expédition de l'objet est celle de début de sa garantie et fonctionne par contact tel. et retour de l'objet pour remplacement.
Pour les acheteurs occasionnels, la notice d'utilisation dans la boîte indique l'adresse du site Internet mis en place pour déclarer l'achat qui sera dans ce cas, la date de début de la même garantie. Une petite confusion de démarrage de l'opération (pour les achats isolés) ne permet pas de trouver le code d'enregistrement à rentrer lors de la demande de garantie - La Compagnie est en train de mettre la procédure en place. En attendant, si vous avez un problème, contactez-les au numéro de téléphone inscris sur le site de promotion.
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