Qu'est devenue Minerva ?
Publié le 2 Octobre 2015
On trouve encore à notre époque des montres de la marque Minerva à des prix élevés, mais l’histoire de ces garde-temps que l’on croit aujourd’hui disparus demande une petite explication.
En effet, il n’est pas rare de trouver chez tous les bons distributeurs de montres d’occasion des modèles Minerva entre 3500 et 15 000 euros. Les tous premiers modèles en bon état général ne descendent guère en dessous de 1000 euros.
La Manufacture qui a avantageusement pris le nom de la Déesse Romaine de l’Artisanat… mais aussi de la Sagesse, date de bien longtemps, puisque c’est la famille Robert qui l’a fondée dans le village de Villeret en Suisse peu avant 1860.
Ce n’est qu’en 1923 que le nom de Minerva a été choisi. Auparavant, on la connaissait sous le nom de Fabrique de Faverges. En 1940, c’est la famille Frey employée depuis des années par les créateurs qui en prend le contrôle, conservant le nom de MINERVA jusque dans les années 2006. Entre temps, elle aura changé de mains à plusieurs reprises jusqu’à son acquisition par le groupe Richemont.
On lui connaît de très fameux calibres, dont le N° 9CH dans les années 1910, le N°20 à roues à colonnes dans les années 1925, améliorant le 13CH, le N°48 dans les années 1945 et surtout le fameux 175, conçu par André Frey et qui a été fabriqué par la suite par Ebauches et qu’on nomme souvent Venus.
L’entreprise subit le contre coup de l’avènement du Quartz en 1970, comme toutes les autres fabriques Suisses spécialisées dans le mécanique, perdant pratiquement le quart de son personnel.
L’usine construite en 1902 existe toujours à Villeret et produit de magnifiques mécanismes, dont quelques chronomètres splendides, mais qu’est-il advenu du nom ? Tout simplement celui d’un concepteur exclusivement rattaché à une récente et très qualitative marque d’horlogerie : Montblanc ! ...elle-même membre du groupe Richemont.