Revue de la Sea-gull Sun & Moon
Publié le 27 Juillet 2016
Revue du garde-temps phase de lune à 5 complications, référence D2869S
SEA-GULL est sans conteste depuis sa création en 1955, la meilleure, sinon l’une des meilleures manufactures chinoises.
Elle n’a cessé de perfectionner ses créations depuis 60 ans, réalisant aujourd’hui pour son propre compte, ses diverses marques, ses filiales et ses partenaires mondiaux, des quantités de pièces horlogères, dont les mécanismes très appréciés.
Après avoir acheté dans les années 60, les machines vendues par le Suisse VENUS, elle a bénéficié d’une qualité de réalisation des composants dès le début. Les calibres réalisés par ces machines étaient éprouvés et servent souvent encore de base à certains calibres modernes. Ils n’on rien perdu de leur qualité, de leur précision et de leur efficacité, si bien qu’aujourd’hui perfectionnés par des années de modernisation chez les chinois, les calibres Sea-Gull (« mouette » en anglais) sont recherchés et très qualitatifs. (Pour la petite histoire, l’un de mes amis, horloger de grande réputation, préfère de loin les calibres Sea-gull à ceux d’ETA, qui semblent avoir perdu de leur rigueur – les pièces ETA reçues sont parfois incomplètes et mal terminées, alors que les calibres Sea-gull, 3 à 4 fois moins chers, sont irréprochables !).
Sea-Gull possède aujourd’hui de nombreux calibres pour tous les usages. On compare souvent certains d’entre-eux à leurs homologues suisses ou japonais, tandis que le ST1901 est similaire en tous points au Venus 175.
On compare ainsi le ST25 à l’ETA 2824, ou le calibre qui nous intéresse aujourd’hui (le ST16) à l’excellent Miyota 8200 fabriqué par Citizen et qui est resté pendant plus de 35 ans (sans modifications), l’un des meilleurs moteurs horlogers et le plus distribué. Il est connu pour être demeuré depuis, le plus économique à fabriquer, tout en restant extrêmement fiable, précis et durable, grâce à une conception particulièrement heureuse.
Quelques montres modernes utilisent encore le calibre Miyota 8200 (Magrette, Armida, Invicta ou Pro master). Il a été remplacé depuis par le Miyota 9015 qui s’adapte à l’Eco-Drive !
Ainsi donc, le ST16 de Sea-Gull basé sur le 8200 de Miyota a également reçu une adaptation d’un système de remontage automatique de chez Seiko, ce qui lui confère à moindre coût (environ 100 euros) une robustesse, une efficacité et une modernité difficilement comparables. (On connaît également pour d’autres mécanismes, des collaborations avec par exemple Glycine ou Lemania).
La montre Sea-Gull dont je présente la revue aujourd’hui et que je viens juste de recevoir d’un distributeur français (https://montre-automatique.com/produit/sea-gull-sun-and-moon-d2869s/) possède en effet ce magnifique calibre maison ST16.
Cette montre référence D2869S à 5 complications mérite cent fois cette revue pour l’ensemble de ses qualités intrinsèques. Equilibre des formes et des dimensions, équilibre des couleurs, équilibre des matières, équilibre des composants.
Une manière de montrer que depuis déjà longtemps et pour moins de 300 euros, les chinois sont capables de proposer des produits de très haute tenue comparables à des réalisations helvétiques au moins trois fois plus chères.
Nous ne sommes pas en présence d’une copie, d’un vol ou d’une récupération technologiques, mais bien en celle d’une réalisation mesurée, basée sur des coopérations intelligentes et d’un génie de construction.
La Sun & Moon D2869S existe dans d’autres présentations (boîtier et indices dorés), mais l’équilibre recherché demeure présent. Le modèle de celle que j’ai acquise est construite dans un boîtier acier sans coloration, un cadran champagne et des indices, chiffres et aiguilles d’un bleu métallique profond qui se joue des différences de luminosité aussi bien sous le soleil que sous un éclairage artificiel, tout en gardant une lisibilité exceptionnelle.
Un diamètre de 39mm lui confère un usage discret et élégant peut être un peu « vintage », mais malgré tout très actuel. La couronne et les poussoirs commandent les complications qui comprennent le stop-seconde (gage de précision), un compteur 24 heures autour de la fenêtre de phase de lune, ce qui permet de savoir si on est le matin ou le soir et qui simplifie les changements de dates.
On retrouve également la date dans une fenêtre et deux cadrans du jour de la semaine et du mois de l’année. Bref, un équipement très complet et particulièrement facile à mettre en œuvre.
Les détails ne sont pas oubliés (marquage de couronne du S de la marque, bracelet cuir de haute qualité avec boucle également gravée), mais les incontournables sont bien présents : Boîte rectangulaire en cuir avec mode d’emploi complet (en anglais et en chinois), verre bombé de qualité (malheureusement, et c’est peut-être le seul regret : non saphir) et le mécanisme visible au dos de la montre.
Personnellement, je suis fan, sur les calibres Sea-Gull, de cette sensation très précise et accompagné du petit cliquetis au remontage manuel. Mais le remontoir automatique très véloce permet une autonomie très confortable de 40 heures.
Bref, un très bel et efficace objet qui comblera tous ceux qui trouvaient dommage de ne pas disposer d’une distribution de la marque en France (voir lien plus haut) - avec port gratuit, garantie un an et SAV.
Sea-Gull est disponible en France sur Amazon ici : Seagull Amazon.
Mais les garde-temps chez ces distributeurs sont cependant à l’heure actuelle vendus pour un prix extrêmement intéressant, car inférieur à 200 euros.
Reprenons les caractéristiques principales :
Forme : ronde
Diamètre : 39mm
Epaisseur : 12mm
Largeur entre cornes : 20mm
Mouvement : Sea-Gull ST16
Réserve de marche : 40 heures
Complications : 5
Boîtier : acier inoxydable
Cadran : champagne
Bracelet : cuir noir
Boucle : ardillon
Etanchéité : 30m (pas d’usage au bain !)
Verre : dôme minéral
Mécanisme : visible au dos sur fond vissé